Su-30SM de l’armée de l’air russe, visible ici avec l’aérofrein dorsal déployé. Un démonstrateur Su-30LL de l’armée de l’air russe, à l’aérodrome de Zhangjiajie Hehua, en Chine. L’appareil, piloté par Anatoly Kvochur, vole le long de la piste à moins d’un mètre du sol. Un Su-30MKM de la Royal Malaysian Air Force décolle de Lima. Su-30MK2 de la force de défense du peuple ougandais. Ravitaillement en vol d’un Su-30MKA de l’armée de l’air algérienne.
Depuis la fin des années 1960, les responsables militaires soviétiques cherchaient un nouvel avion de supériorité aérienne pour remplacer les Mig-21, Mig-23 et autres Su-15 de seconde et troisième génération. Le F-14 et le F-15 étaient en mesure d’engager plusieurs objectifs à la fois, à des distances importantes, et de les détruire à des altitudes jamais atteintes jusque là. Le commandement de l’aviation soviétique, confronté à ces menaces, était conscient des faiblesses de ses propres intercepteurs. Le MiG-25 était rapide, mais il n’affichait qu’une médiocre manœuvrabilité, et son radar n’avait qu’une portée limitée. Quand au MiG-23, à géométrie variable, il était certes manœuvrant, mais ne pouvait rivaliser avec les derniers chasseurs américains. Par ailleurs, l’aviation soviétique alignait encore de nombreux appareils dépassés, tel des Tupolev Tu-128, des Soukhoï Su-15, des Yakovlev Yak-28P et des MiG-21. L’avionique et l’armement de ces avions étaient totalement obsolètes, et l’apparition en Occident de nouvelles machines, comme le Panavia Tornado et le SEPECAT Jaguar, imposait une modernisation radicale des moyens de l’arsenal soviétique. ].
] vise à mettre au point un « système de systèmes » autour d’un chasseur-bombardier travaillant en réseau avec des drones de différents types, d’autres avions (AWACS, vol L-39 ravitailleurs) de différentes générations ou encore des satellites. En outre, ce projet reste ouvert à d’autres « partenaires, en particulier européens ». ], impliquant notamment BAE Systems et Dassault Aviation. ], la volonté britannique semble s’etre émoussée avec le Brexit. ], il devra disposer de « capacités de supériorité aérienne face aux menaces aériennes futures » tout en étant capable « d’engager l’ensemble des cibles d’intérêt pour les opérations air surface. La « survivabilité » sera l’une des caractéristiques de cet appareil, qui sera « interopérable avec les moyens de l’Otan et de l’UE dans un cadre d’opérations offensives et défensives ». Enfin, il devra être en mesure d’agir dans des environnements aériens contestés et « engager tous les types de défense aérienne. » Ce qui signifie que furtivité sera un élément à prendre en compte. Enfin, il sera « navalisable » afin de pouvoir être mis en oeuvre depuis un porte-avions. Cela étant, la route est encore longue (et semée d’embûches) pour ce futur avion de combat franco-allemand. Ce projet « réussira si nous empêchons les Etats d’interférer avec leurs exigences concernant l’utilisation de tel fournisseur ou de tel site dans certains pays. ”, a-t-il prévenu, dans un entretien publié le 15 juin par la Frankfurter Allgemeine Zeitung.