Le PSPP

L’échéance moyenne du PSPP, en termes pondérés, ressortait à 7,7 ans fin 2017, un peu en deçà des 8,3 ans enregistrés fin 2016, avec certaines variations d’une juridiction à l’autre. La diminution de l’échéance moyenne pondérée reflète principalement les décisions prises par le Conseil des gouverneurs en décembre 2016 de (a) ramener de deux ans à un an la durée résiduelle minimale des titres éligibles au PSPP et (b) permettre les achats de titres assortis d’un rendement à l’échéance inférieur au taux d’intérêt de la facilité de dépôt de la BCE dans la mesure nécessaire. La durée résiduelle des actifs achetés par l’Eurosystème est pertinente à deux titres : d’une part, elle permet d’absorber le risque de taux d’intérêt sur le marché, incitant les investisseurs à rééquilibrer leurs portefeuilles ; d’autre part, l’Eurosystème vise une répartition neutre des actifs entre les marchés, achetant des titres sur l’ensemble des échéances éligibles dans toutes les juridictions afin de refléter la composition du marché des obligations souveraines de la zone euro. L’Eurosystème procède au réinvestissement des remboursements au titre du principal des titres arrivant à échéance qu’il a acquis dans le cadre de l’APP. Les réinvestissements effectués au titre des programmes d’achats de titres du secteur privé se sont poursuivis en 2017 et ont représenté 24,3 milliards d’euros, tandis que ceux réalisés dans le cadre du PSPP ont débuté en mars 2017 et représenté 24,9 milliards sur l’année. Reflétant l’importance croissante des réinvestissements, en novembre 2017, la BCE a commencé à publier les montants mensuels des remboursements attendus dans le cadre de l’APP sur un horizon glissant de douze mois. Les titres acquis dans le cadre de l’APP pourront faire l’objet de prêts, afin de soutenir la liquidité des marchés obligataires et des pensions sans entraver l’activité normale du marché des pensions. La BCE publie tous les mois la moyenne mensuelle agrégée du solde de prêts pour l’Eurosystème. Afin d’atténuer encore la raréfaction des garanties sur le marché, à compter de décembre 2016, l’Eurosystème a commencé à accepter des montants limités d’espèces en garantie des opérations de prêt, en plus des titres qui étaient jusqu’alors l’unique forme de garantie acceptée. Les données relatives au montant mensuel moyen agrégé des espèces reçues en garantie sont également publiées tous les mois par la BCE.